mardi 2 août 2011

IL ETAIT UNE FOIS



Le ciel est engorgé par des tables volantes
Les nuages se tourmentent
Il pleut de tables vides  sur moi
Et pas de nourriture
Pas de stylo plume ni papier
Pas d’invités
Les tables atterrissent les pieds en l’air
A l’envers
La faim n’est pas, étrangement absente, abstinente
Une mince chance existe, si c’est dehors
Si c’est dedans, le carré sera sanglant
De touts les invités, seule moi c’est présentée
Je suis debout, ni penché, ni assise
Suspendu, pendue avec la nuque qui se brise
Je suis muette, mon savoir coule
Un filet mince, s’évapore sur mon visage
Et le silence explose dans mes trempons
Il était là bien avant moi
Avant que le déchirement total s’engage
Dans un typhon de rage
Derrière les tables et derrière les nuages
Derrière le noir mitrailleur des savoirs oubliés
Une frêle berceuse de trois notes
Tente timidement de mettre fin
Et l’abîme se transforme en chagrin
La mort en naissance et la naissance en peine
La paix se gagne en souffrance
Les murs laissent passer les sirènes
Il n’y a plus ni dehors ni dedans
Deux mains caressent une tête lourde
J’attends


14 12 2010

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